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jeudi 28 juillet 2016

Paradis Fiscaux: Les Britanniques sont les premiers !




Paradis Fiscaux: L’Index d’opacité financière [ Financial Secrecy Index] Le numéro 1 "Les Britanniques" !




L’Index d’opacité financière [ Financial Secrecy Index] Par le Tax Justice Network

by Elisabeth Guerrier

Document fourni par Tax Justice Network à partir de recherches sur les paradis fiscaux et le calcul du taux d’opacité financière.
Introduction 
L’Indice d’opacité financière [Financial Secrecy Index] évalue les juridictions suivant leur opacité et l’échelle de leurs activités extraterritoriales. Un classement politiquement neutre est un outil pour comprendre l’opacité financière mondiale, les paradis fiscaux, les juridictions de l’opacité ainsi que les flux financiers illégaux et les fuites de capitaux.
Cet index a été établi le 2 Novembre 2015
2015 Classement de l’opacité
1. Suisse
2. Hong Kong
3. USA
4. Singapoour
5. Les îles Caïman *
6. Luxembourg
7. Liban
8. Allemagne
9. Bahreïn
10. Les Emirats arabes unis (Dubaï)
11. Macao
12. Japon
13. Panama
14.  Les Îles Marshall
15. Le Royaume Uni *
Territoires britanniques outre-mer ou appartenant à la couronne. Si les territoires britanniques étaient rassemblés, ils seraient au sommet de la liste.

Voir l’index complet ici  




"Les (entreprises) acheminent (l'argent) vers des paradis fiscaux parce qu'il y a des avantages fiscaux à le faire. Les rendements sur investissement sont enregistrés dans les paradis fiscaux, alors les entreprises n'ont pas à le déclarer comme des profits au Canada", a expliqué Dennis Howlett du groupe Les Canadiens pour une fiscalité équitable.

Beaucoup d'argent des Britanniques (La Reine etc...)sont  aux îles Caymans ,un paradis fiscal qui abrite plus de 9,000 fonds spéculatifs,banques et entreprises qui opèrent principalement ailleurs dans le monde.
Il y aurait un bullding qui rassemblerait supposément 12,000 entreprises ,il s'agit la du plus grand édifice au monde ou la plus grande escroquerie fiscale jamais vue !

Google y a acheminé 10 milliards $ dans des paradis fiscaux, pour économiser 2 milliards $ de dollars d'impôts.
Dans ces paradis fiscaux, il y aurait un gouverneur de nommé sur chacune des îles (Paradis Fiscaux)par sa majesté la reine Élizabeth II ;même si toutes ces iles ont un gouvernement local élu,leurs constitutions nationales réservent certains pouvoirs décisionnels d'urgence aux gouverneurs britanniques qui peuvent y exercer un pouvoir exécutif complet a leur gré.
Ils peuvent aussi bloquer une décision législative pour permettre a la reine d'Angleterre de prendre une décision personnelle.Toutes les lois ,y compris celles dictant quelles entreprises internationales ou quels individus peuvent accomplir quoi,financièrement  dans ces territoires.Ils doivent recevoir l'assentiment royal de la reine au palais de Buckingham a Londres .
Dans une lettre publiée en 2013 dans le financial Times,le professeur Jeffrey Sachs,conseiller en économie des Nations Unies,dénonce les Îles Caymans en ces termes : Ce chateau de cartes est un danger mortel pour l'économie mondiale,en plus d'être une injure aux pratiques financières de base . C'est un terrain de jeu pour Wall Street et les politiciens européens qui jouent a un jeu dangereux !

Le premier ministre David Cameron qui a hérité de son père,une fortune gérée dans des paradis fiscaux du Panama,Jersey et a Genève.Selon,David Gauke qui est un ancien avocat spéçialisé en évitement fiscal qui pratiquait dans un centre financier du Royaume-Uni a Londres;En 2013 ,il fut démontré que plus de 60 députés britanniques avaient des liens avec des entreprises enregistrées dans des paradis fiscaux. Aujourd'hui les 100 plus grandes entreprises du Royaumes-Uni possèdent un total de 8311 filiales actives dans des paradis fiscaux de la planète. 

Nairobi ,la capitale du Kenya ,était en voie de devenir un centre financier international en Afrique . Un partenaire-clé dans le développement de ce centre financier de Nairobi était une organisation appelée City UK. Elle avait été appelée City Uk,elle avait été créée par la corporation de la Cité avec un gros chèque du compte privée de la Cité, en 2008.

Jonathan Ruffer,financier directeur,Ruffer Hedge Fund ; j'observe ces tenants de l'évitement fiscal... et ils me désespèrent.Pas en raison de tout ce qu'ils amassent,mais parce qu'ils font leurs affaires a éviter l'impôt.






Source.:

Cancer : La cie Merck encore dans la mire !




On nous le répète depuis fort longtemps : il faut appliquer de la crème solaire afin de se protéger du cancer et du vieillissement prématuré de la peau. Or, des études réalisées par des chercheurs démontrent que les ingrédients contenus dans les produits solaires seraient néfastes, voire même dangereux pour notre santé. Que faire dans ce cas? La question se pose !

Une récente étude de l’Environmental Working Group (EWG) affirme que plus de 80 % des écrans solaires ne respectent pas leur promesse et sont dangereux pour la santé. Pour arriver à cette statistique, l’organisme dédié à la protection de la santé, mais aussi de l’environnement a analysé 1700 produits disponibles aux États-Unis et au Canada.
Certains produits ressortent comme étant plus dangereux, en raison notamment de l’utilisation de l’oxybenzone - un perturbateur endocrinien- et du retinyl palmitate - une forme de vitamine A- instable au soleil. Cependant, On ne peut pas dire que ces produits sont toxiques, puisque Santé Canada n'a pas émis d'avis quant à un de ces ingrédients là.Oui surtout si les Lobby des pharmaceutiques empêche les résultats de sortir au grand jour !
 Toutefois, ces produits (oxybenzone et rétinol de palmitate) causent des controverses et on peut facilement les éviter en choisissant des crèmes solaire qui n'en contiennent pas.»
Des compagnies proposent également des crèmes dont le facteur de protection solaire (FPS) est supérieur à 70. Or, selon l'EWG, aucune étude ne prouve qu’un FPS supérieur à 50 offre une réelle protection supplémentaire. Pire encore, cela peut augmenter le sentiment de sécurité des gens, un FPS plus élevé ne veut pas dire qu'on est mieux protégé . Un FPS de 30 suffit pour la majorité des gens. Pour les gens qui souffrent de problèmes particuliers, on peut se rendre à 50.» Un FPS supérieur à 60 peut devenir dangereux . Les gens croient qu'ils peuvent en mettre une fois seulement et qu'ils sont protégés pour toute la journée. Or, il faut en appliquer aux deux heures, peu importe le FPS utilisé.
Certains produits de marque Neutrogena, Banana Boat et Coppertone, ,sont notamment visés par l'étude réalisée par l'EWG.Un exemple, la crème Coppertone sport approuvée par l'association Canadienne de dermatologie contiennent les ingrédiens douteux comme le retinyl palmitate et de l’oxybenzone,tous deux produit par la cie Schering-Plough Canada inc une filiale de la cie a scandale Merck & Co. inc.
Merck , n'est pas la pour sauver des vies,mais pour faire de l'argent,c'est de la pure médiocrité !

La meilleure marque tablette chez le pharmacien est Hawaiian tropic qui est reconnue aussi par l'association Canadienne de dermatologie et fabriqué par la cie responsable Edgewell personal care Canada.

Nota: Merck était impliqué dans des scandales comme le médicament Vioxx, elle a décidé de verser 4,85 milliards USD pour mettre un terme aux poursuites judiciaires4.Cela après que la Food and Drug Administration ait estimé que le Vioxx est responsable de 88 000 à 139 000 crises cardiaques14,dont 27 785 décès, entre 1999 et 200315.Et pour la Gardasil : selon l'étude clinique de phase III approuvée aux États-Unis par la Food and Drug Administration (FDA), le vaccin Gardasil augmenterait selon cette étude le risque d'avoir des lésions précancéreuses, et donc un risque de développer le cancer, et a donc dans ce cas l'effet inverse de celui voulu5.Des jeunes filles ont développé, à la suite de leur vaccination, une maladie auto-immune comme la sclérose en plaques (SEP), ou le lupus.

Et tous ces médicaments ont été commercialisés même si en laboratoire ,des sujets cobaye en mourraient !
Merck est  financièrement performant mais socialement parlant extrêmement irresponsable !$! C'est ça , la médiocrité $$$




Source.: 

mercredi 27 juillet 2016

Le monde en 2050 ?



Il y aura, selon l'ONU, 250 millions de réfugiés climatiques en 2050, si rien n'est fait.
Il est fort probable que d’ici environ un siècle, le monde soit en moyenne plus chaud de quatre degrés qu’à la fin du 19ème siècle". Mais alors justement, à quoi ressemblerait le Monde si le réchauffement climatique dépasse deux degrés Celsius ? 

Des îles pourraient disparaître. La température moyenne à la surface du globe a augmenté d’environ 1°C au cours de la période 1901–2012.
La conséquence directe de la récurrence de ces phénomènes climatiques extrêmes est la montée du niveau de la mer et donc la disparition de certaines îles. Le niveau des océans s’est élevé de dix centimètres ces 50 dernières années et cela n’est pas prêt de s’arrêter. En effet, une augmentation de deux degrés en moyenne sur le globe ne signifie pas que le thermomètre grimpera de deux degrés partout, uniformément. La hausse de température sera donc beaucoup plus forte dans l’Arctique que sur l'Équateur et la température aux pôles pourrait grimper de huit à dix degrés. Cette forte augmentation va accélérer la fonte des calottes glaciaires qui, conjuguée à la fonte des petits glaciers de montagne et la dilatation des molécules d’eau à cause de la chaleur, entraînera une montée du niveau des océans de 30 à 80 centimètres pour deux degrés de plus. A titre d’exemple, d’ici 2100, la dune du Pyla pourrait perdre 80% de sa surface. Et selon une étude du CNRS, 10.000 à 20.000 îles et archipels pourraient totalement disparaître avant la fin du siècle.

 Des écosystèmes disparaîtront. Selon les spécialistes, une augmentation de température de trois degrés Celsius entraînera une migration des espèces de 500 kilomètres vers le Nord. Et c’est d’ailleurs pour cela, que les frelons asiatiques ou les chenilles processionnaires ont fait leur apparition chez nous. Plus grave encore, en analysant les résultats d’une centaine d’études qui portent sur l’impact du réchauffement climatique sur la faune et la flore, des chercheurs américains ont établi qu’une espèce animale sur six pourrait disparaître si le rythme actuel des émissions de gaz à effets de serre se poursuit.

L'essayiste américain Jeremy Rifkin prédit un changement de paradigme de notre époque. Le passage de la verticalité de l’ère charbon-pétrole à l’horizontalité de l’ère internet qui pourrait nous mener vers un monde plus écologique, plus durable et plus démocratique.Si le monde décrit par Rifkin prenait complètement corps dans la réalité, cela donnerait une planète où tout le monde serait connecté, où l’énergie (solaire, éolienne, géothermique…) serait propre, infinie et peu coûteuse, où le monopole des multinationales serait mangé par les individus et petites structures qui seraient en situation de produire eux-mêmes une partie de leur biens.Et comme il le dit, personne n’a d’autres plans alternatifs pour sortir de la crise économique, écologique et sociale dans laquelle nous sommes plongés.


 Le cycle du charbon-pétrole a déjà atteint son pic et redescend. Une économie basée sur ce type d’énergie ne peut plus croître. Presque tous les produits sont faits à partir du pétrole. La raréfaction du pétrole va faire grimper les prix de toutes les marchandises, ce qui va ralentir encore plus l’économie. On touche aux dernières années de ce cycle, et c’est convulsif, comme le montrent les diverses crises.

L'objectif de notre société est de sortir de l'économie du carbone d'ici 2030,ce qui implique un changement radical de notre façon de vivre !
Ce futur c'est la 3ième révolution industrielle.Comme pour la 2ième révolution ,il y aura un nouveau régime énergétique associé a un nouveau moyen de communication.Soit le charbon et l'imprimerie,et après l'électricité et l'essence puis maintenant l'énergie renouvelable et l'internet !


 Au XIXe siècle, révolution industrielle : on est passé des presses manuelles aux presses à vapeur, on a inventé le télégraphe, la production de charbon a augmenté, les prix du charbon ont baissé. Charbon, vapeur, ont amené la création des chemins de fer. On est passé d’une économie locale à une économie nationale. Ensuite sont venus dans la foulée les Etats-nations, les grosses firmes, les sociétés anonymes, parce que les réseaux de chemin de fer ou de télégraphie demandaient de gros investissements. Ce capitalisme industriel était structuré par de grosses entités verticales afin de gérer ces nouvelles énergies et nouveaux transports à l’échelle nationale. Puis au XXe siècle, on a inventé le téléphone, la télévision, le pétrole, tout cela a amené la voiture, les camions, l’infrastructure routière, etc. Que se passe-t-il maintenant, en Chine, en Allemagne ? La troisième révolution industrielle. La nouvelle technologie de la communication, internet, va bientôt devenir l’internet des objets. L’internet bouleverse les communications : téléphones mobiles, GPS, voitures intelligentes, etc. Les grandes sociétés comme IBM, Cisco, GEC, sont en train de créer l’infrastructure informatique en installant des capteurs partout : champs, usines, routes intelligentes, boutiques, maisons intelligentes, etc. Si on part de l’hypothèse que les grosses multinationales vont rester neutres et ne pas s’arroger un monopole (et je suis conscient que cette hypothèse est fragile), ce réseau informatique va permettre des choses immenses. Aujourd’hui, 40 % de l’humanité est connectée à internet. Dans vingt ans, presque toute l’humanité sera connectée. Chacun d’entre nous aura la possibilité d’aller vers l’internet des objets, chacun d’entre nous pourra potentiellement devenir producteur d’information, de culture, d’objets… Chacun pourra devenir prosommateur, à la fois consommateur et producteur.

 Un watt solaire coûte aujourd’hui 66 cents, ce n’est rien. Bref, une fois payés les coûts fixes d’installation, l’énergie solaire ne coûte rien. Je vais vous livrer un scoop : le soleil, le vent, la géothermie n’envoient pas de facture !On pourra stocker cette énergie supplémentaire dans l'eau pour ensuite faire de l'hydrogène par électrolyse ;parce lorsqu'il n'y a pas assez de soleil on transforme l'hydrogène en électricité,dans une pile a combustible.

Les grandes compagnies allemandes de l’énergie ont connu la même situation que les multinationales du disque ou de l’édition, elles ont perdu des parts de marchés au profit des individus qui produisent et échangent leur énergie. Qui aurait cru cela possible ? Pourtant, c’est en marche. L’Allemagne n’est pas seule, la Californie s’y met aussi. Les choses sont en train de bouger.

 Un ancien dirigeant de General Motors est maintenant prof à l’université du Michigan : selon lui, si l’internet et la culture du partage continuent à se développer, on pourra réduire de 80 % la production de voitures dans le monde. Il y a un milliard de véhicules sur terre, on pourra en supprimer 800 millions, les 200 millions restants seront électriques et partagés, comme avec autolib.


Les 5 piliers pour (re)construire une économie durable;

Tirer parti de ces nouvelles forces, plutôt que subir leur avènement désordonné, suppose d’agir de manière concertée, en partageant les perspectives. Pour y parvenir, Jeremy Rifkin identifie 5 piliers qui doivent être mis en œuvre simultanément :

1-Le développement des énergies renouvelables à grande échelle (champs éoliens, centrales photovoltaïques, énergies marines … )
2-La généralisation des énergies renouvelables à l’échelle de chaque bâtiment transformé en mini-centrales électriques(191 millions d'immeubles gouvernementale en Europe)
3-Le déploiement des technologies de stockage, par le biais de l’hydrogène ou d’autres moyens, dans chaque bâtiment et dans toute l’infrastructure, pour emmagasiner et réguler la production de ces énergies intermittentes
4-L’utilisation de la technologie de l’Internet pour transformer le réseau électrique en système intelligent de distribution décentralisée de l’énergie
5-La transformation de la flotte de transport en véhicules électriques rechargeables ou à piles à combustible, pouvant acheter ou vendre de l’électricité sur un réseau électrique intelligent
Lorsque les 5 piliers entrent en synergie et sont couplés à des progrès significatifs en termes d’efficacité énergétique, ils forment une nouvelle plateforme technologique indivisible qui permet d’augmenter considérablement la productivité des entreprises et des industries, de créer de nouvelles opportunités commerciales, de développer la création d’emplois, et d’atteindre des objectifs de développement durable ambitieux.

 Un individu pourra stocker de l'énergie, produire des biens et services, les consommer et jusqu'à les recycler. Il pourra par exemple créer facilement sa propre application. La productivité va grandement s'améliorer tout en réduisant de manière importante le coût marginal. Un nombre important de biens et de services vont même s'approcher d'un coût marginal zéro. Ils deviendront gratuits et sortiront donc du circuit économique classique. C'est ce qu'on appelle l'économie collaborative. Il s'agit du premier nouveau système économique à émerger depuis l'avènement du capitalisme et du socialisme dans les années 1970. Même si cette économie collaborative peut paraître encore balbutiante, elle n'en demeure pas moins importante car elle oblige le système capitaliste à changer. En effet, ce que nous observons c'est l'émergence d'un système hybride avec d'un côté l'économie de marché, dit capitalistique, et de l'autre l'économie de partage, fondée sur les biens et services quasi-gratuits. Je considère que d'ici 35 ans, ce système dual sera arrivé complètement à maturité.


L'Allemagne,en l'espace de 10 ans, le pays produit lui-même sa propre énergie avec l'installation de milliers de mini-centres de production d'énergie solaire et éolienne sur les bâtiments et habitations. Nous en sommes à 27% d'énergies renouvelables, et l'objectif est de passer à 35% d'ici 2020, et même 100% en 2040! Nous n'utiliserons alors plus de pétrole ni de nucléaire. Et tout ça avec l'idée de partager, pas de faire des profits.
 Si on se maintient dans la 2e révolution industrielle, on aura beau faire toutes les réformes que l’on veut ça ne marchera pas. C’est vraiment le passage à la 3e révolution industrielle qui nous sauvera.





Source.:

Les réfugiés climatiques sera la norme en 2050

Les réfugiés climatiques trois fois plus nombreux que les réfugiés de guerre

Il y a 22 millions de personnes qui ont dû fuir leurs foyers pour des raisons climatiques en 2013.
Le problème des réfugiés climatiques pourrait bien être le défi majeur du XXIème siècle. D'après le rapport annuel Global Estimates du Conseil norvégien pour les réfugiés publié mercredi, 22 millions de personnes ont dû abandonner leur domicile en 2013 à la suite d'une catastrophe naturelle, soit trois fois plus que de personnes déplacées à cause d'un conflit. Sur ces 22 millions, 31% ont été déplacées à cause de désastres hydrologiques (inondations) et 69% à cause de catastrophes météorologiques (tempêtes, ouragans, typhons).A cause du réchauffement climatique,nous aurons pire que ça bientôt !

L'Asie, région du monde de loin la plus touchée

Si aucune région du monde n'est épargnée, l'Asie reste de loin la plus touchée avec 19 millions de déplacés à cause d'inondations, de tempêtes ou de séismes. La surpopulation et la fréquence des cataclysmes font du continent asiatique le théâtre privilégié de l'exode climatique: entre 2008 et 2013, 80% des réfugiés climatiques venaient d'Asie. Le typhon Haiyan qui s'est déchaîné aux Phillipines en novembre 2013 a battu tous les records, provoquant le déplacement de 4,1 millions de personnes.
Durant les six dernières années, les pays où l'on trouve le plus de réfugiés environnementaux sont les Philippines, la Chine, le Pakistan, le Bangladesh, le Nigeria, et les Etats-Unis, seul pays riche, avec le Japon, dans le cortège de tête des pays régulièrement touchés par des catastrophes climatiques. Selon le rapport, huit des 20 catastrophes les plus graves ont eu lieu en Afrique subsaharienne. Le continent risque à l'avenir d'être de plus en plus touché en raison de la croissance plus forte qu'ailleurs de sa population.
Ces 22 millions de personnes déplacées peuvent paraître exceptionnels mais ils sont en réalité en dessous de la moyenne de ces six dernières années située à 27,5 millions, avec un pic en 2010 à 42,4 millions de réfugiés (dont 17 millions pour les inondations au Pakistan - du jamais vu). Mais sur le long terme, on observe une augmentation linéaire du nombre de réfugiés sur quarante ans: il y a aujourd'hui deux fois plus de déplacés dans le monde que dans les années 1970.

«Une tendance indubitablement liée au réchauffement climatique»

La raison principale de cet afflux toujours croissant de réfugiés? La démographie. S'il y a plus de réfugiés climatiques, c'est tout simplement parce que la population a énormément augmenté et qu'elle s'est concentrée dans des villes situées dans des zones à risque. La population mondiale a augmenté de près de 100% depuis les années 1970, la population urbaine de plus de 300%!
Néanmoins la surpopulation n'est pas seule en cause, il y a aussi plus de catastrophes naturelles qu'auparavant. Pour François Gemenne, chercheur spécialiste des migrations environnementales, «cette tendance à la hausse est indubitablement liée au réchauffement climatique». Si les typhons et les ouragans ont toujours existé, ils sont aujourd'hui «plus violents, plus fréquents, et suivent des trajectoires inattendues».
Le chercheur, qui a participé à la relecture du rapport, rappelle que celui-ci ne mentionne que les déplacés de catastrophes, et pas les «réfugiés climatiques ayant subi une dégradation lente de leur environnement», comme c'est le cas des habitants des Iles du Pacifique, condamnés à quitter leur habitat à cause de la montée des eaux, un phénomène directement lié au changement climatique.

Quelles solutions?

Une catastrophe naturelle, rappelle le chercheur, c'est d'abord une «catastrophe sociale». «Un tremblement de terre dans un désert n'est pas une catastrophe, il faut qu'il y ait la conjonction d'un risque naturel avec des facteurs de vulnérabilité humaine». A long terme, l'exigence d'une planification de la répartition des populations sera inévitable: il faudra déplacer de manière préventive les habitants des zones à risque.
Le rapport préconise de développer également la planification urbaine, des digues anti-crues ou des normes de construction pouvant aider à réduire l'impact des désastres naturels sur les populations. Ainsi les Pays-Bas, dont les deux tiers du pays sont placés sous le niveau de la mer, viennent d'annoncer un investissement de 20 milliards d'euros pour lutter contre la montée des eaux. «Des mesures que seuls peuvent se permettre les pays riches» souligne le chercheur, et dans des zones limitées: «On ne peut pas entourer toute une île de digues!».
Enfin une troisième solution consiste en l'amélioration des systèmes d'alerte aux populations. En cette matière, il y a encore «énormément de progrès à faire», selon François Gemenne.


Source.: