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samedi 14 décembre 2013

L'affaire "Said Bourarach " : Condamné pour dénoncé un injustice (antisémite ou anti-arabe)

-  "L’affaire Saïd Bourarach,36 ans,  est d'abord une affaire criminelle dans laquelle un vigile est mort noyé dans le canal de l’Ourcq à la suite d'une agression, le mardi 30 mars 2010,sur son lieux de travail. Le fait que la victime soit d'origine marocaine et que les jeunes agresseurs soient de confession juive et parfois soupçonnés de liens avec la Ligue de défense juive a rapidement incité plusieurs associations communautaires indignées, mais aussi quelques grands médias, à donner plus d'importance à l'affaire dont le traitement, de fait, n'est pas resté au stade du fait divers. L'affaire n'a à ce jour connu aucune conclusion judiciaire."




 Le fait que la victime soit d’origine marocaine et que les jeunes agresseurs soient de confession juive2 et parfois soupçonnés de liens avec la Ligue de défense juive3 a rapidement incité plusieurs associations communautaires indignées, mais aussi quelques grands médias,  n’est pas resté au stade du fait divers. L’affaire n’a à ce jour connu aucune conclusion judiciaire.Sauf que Dieudonné (humoriste international)se retrouve en cours,pour avoir dénoncé cette injustice !

François la sent tu la quenelle ..........dans ton Q ,..............la Quen................;-)

video:
 http://youtu.be/t4jIN5XhHKo?t=11m

Histoire

L’altercation

Le mardi 30 mars 2010, vers 19 h 10, Dan L., un jeune homme « blond avec une queue de cheval et un tatouage » se présente à l’entrée du magasin Batkor de Bobigny pour acheter un pinceau et de la peinture. Mais le magasin est fermé depuis dix minutes et l’agent de sécurité et maître-chien Saïd Bourarach, 35 ans, lui demande de revenir une prochaine fois. Une altercation a lieu avec des insultes et des échanges de coups. Saïd sort sa bombe de gaz lacrymogène sans l’utiliser. Deux témoins entendent le client dire : « On va te tuer »4. Un employé du magasin apporte cet autre témoignage : « Le client, un blond d’environ 25 ans, retourne à sa voiture où l’attendait sa copine, et en ressort alors aussitôt, torse nu, et muni d’un cric. Il a crié à Saïd : "On va revenir tout casser". »5

L’agression

Cinq minutes plus tard, quatre hommes de 19 à 27 ans arrivent dans une Renault Mégane, ce sont le frère Michaël L., son cousin Lucien D. et deux amis, David L. et Dan S., tous originaires de Pantin. Ensemble, ils attaquent Saïd Bourarach qui lâche sa chienne Diana sur ses agresseurs et utilise une bombe de gaz lacrymogène pour faire fuir ses assaillants.[réf. nécessaire]
Des insultes fusent et des coups sont portés sur Saïd. Pour se protéger, Saïd Bourarach part se réfugier dans le magasin mais ses agresseurs décident de s’en prendre à Diana, la chienne. L’un d'eux crie : « Je vais tuer ton chien »4. Malgré le danger, Saïd Bourarach part à la rescousse de sa chienne.
Le vigile reçoit plusieurs coups(50 ) de cric et prend la fuite le long du canal de l’Ourcq qui coule juste derrière le magasin Batkor. Saïd Bourarach est poursuivi par ses agresseurs. C’est la dernière fois que ses collègues le voient vivant.[réf. nécessaire]

Mystère

Plusieurs hypothèses à propos de ce qui s’est passé ensuite sont émises dès le début de l'enquête. Elles divergent sur le caractère volontaire de l'acte :

Hypothèse du plongeon volontaire

  • Soit la victime, se rendant compte qu’elle ne peut échapper à ses agresseurs, retire son blouson, se déleste de sa bombe lacrymogène et se jette à l’eau.
  • Soit la victime saute dans l’eau pour sauver son chien.
Dans les deux cas, elle se noie à cause de la fatigue ou d’une hydrocution car ce jour-là, les températures de la région n’atteignaient que quatorze degrés Celsius (14 °C) et le temps était orageux6. Le principal suspect, Dan L., a avoué à la police lors des auditions « avoir poursuivi Saïd » mais nie farouchement l’avoir poussé volontairement dans le canal de l’Ourcq. Deux agents SNCF qui travaillaient sur la berge en face ont témoigné que Saïd Bourarach était poursuivi par plusieurs personnes mais n'aurait pas été poussé7.

Hypothèse du plongeon involontaire

  • Soit la victime est assommée par le cric ou une pierre, ou encore sa bombe lacrymogène a été retournée contre elle, et elle chute dans le canal.
  • Soit la victime est jetée dans l’eau et maintenue jusqu’à ce qu’elle se noie.
Le frère de la victime, Abdelkader Bourarach, réfute la théorie de la noyade accidentelle en disant : « L’autopsie a révélé la mort par noyade. Ce n’est pas possible, Saïd savait parfaitement nager. Nous avions l’habitude de nous baigner dans l’Oued au pays »8. De plus, Nathalie Bourarach déclare : « Mon mari est venu clandestinement en Europe par la mer, à l’aide d’une barque. Le passeur l’avait déposé à 300 mètres des côtes espagnoles. Il savait très bien nager et n’a pas pu se noyer seul dans le canal de l’Ourcq, qui fait à peine 5 mètres de large. »

Après l’agression

Un des agresseurs crie avant de s’enfuir en courant que « le vigile est tombé à l’eau, mais il est ressorti de l’autre côté de la rive ». Alertés d’une chute de Saïd Bourarach dans le canal de l’Ourcq, les employés du magasin se précipitent vers la rive, mais ne trouvent que la chienne dans l’eau. Un témoin raconte que « le chien de Saïd était dans le canal. On a réussi à le sortir, mais il restait sur place, comme si son maître était encore là ». Un des employés alerte la police pour signaler la disparition de Saïd Bourarach. Kamel, un des employés de Batkor, déclare : « Contrairement à ce que l’on dit ailleurs, les collègues ont aidé Saïd mais tout s’est passé trop vite... en cinq minutes et non en deux heures »9. Ne voyant pas revenir Saïd Bourarach, un collègue décide d'appeler la police pour signaler la disparition du vigile.

L’enquête

L’enquête sur la disparition de Saïd Bourarach a d’abord été confiée à la police de Bobigny, qui retrouve sur la berge « le gilet du vigile, un cric de voiture et une bombe de gaz lacrymogène, a priori vidée ». Les policiers découvrent, dans la Renault Clio de Dan L. restée sur le parking, un passeport qui permet d’identifier un des agresseurs. Le mardi 30 mars 2010, moins d’une heure après l’agression, cinq hommes et une femme10 sont appréhendés et mis en garde à vue. La plupart d’entre eux étaient connus pour des faits de violence, d’usage et détention de stupéfiants.
Dès le soir du 30 mars, les hommes-grenouilles ont commencé les recherches, et le lendemain vers 16 heures 1011, ils retrouvent dans le canal le corps sans vie de Saïd Bourarach. L’enquête est alors confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris.
Le jeudi 1er avril 2010, l’autopsie pratiquée le matin à l’Institut médico-légal de Paris permet d’établir que le vigile est mort par noyade ,a coté d'un cric rougâtre. « Des traces d’ecchymose ont été constatées au niveau du menton, du dos et des épaules » qui ne sont que des « traces d’ecchymoses non significatives »9. Durant l’après-midi, les cinq hommes ont vu leur garde à vue prolongée et la jeune femme a été libérée.
Le 2 avril en fin d’après-midi, quatre des cinq hommes sont mis en examen et en détention provisoire pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner avec usage ou menace d’une arme12. Le parquet a requis un mandat de dépôt à leur encontre.
Le procureur Sylvie Moisson explique que « le système de vidéosurveillance du magasin n’étant pas branché lors des incidents, et aucun témoin oculaire n’ayant affirmé, à ce jour, avoir assisté à la scène, les circonstances dans lesquelles Saïd s’est retrouvé dans le canal de l’Ourcq sont totalement inconnues ».
Le mercredi 14 avril 2010, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris remet en liberté sous contrôle judiciaire un des agresseurs de Saïd Bourarach13.

Les polémiques

Un crime raciste ?

Dès le début de leur garde à vue, les prévenus, qui avaient eu des relations imprécises avec la Ligue de défense juive3 (LDJ), affirment, pour se défendre, que Saïd Bourarach a proféré des propos antisémites, tels que « J’ai pas trois minutes pour ta race »14. Cependant, les insultes à caractère raciste ou antisémite ne sont corroborées par aucune déposition. Le procureur de la République de Bobigny, Sylvie Moisson, retient l’homicide involontaire : elle ne trouve « aucun élément de nature à donner à ces faits une connotation raciste ou religieuse »5 et indique que « l’intention d’homicide n’est pas établie à ce jour »9.
À la suite de la défense des suspects affirmant avoir été victimes d’insultes antisémites, SOS Racisme « entend rappeler que rien ne saurait justifier un éventuel homicide et, face aux déclarations des témoins de la scène, s’interroge sur la possibilité d’une manipulation de la thématique du racisme pour couvrir des actes de voyous »15. Une analyse proche est formulée par le grand rabbin de France Gilles Bernheim dans un message de condoléances adressé à la famille du vigile2.
M’hammed Henniche, secrétaire général de l’Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis, déclare que « Saïd a été victime d’un crime raciste odieux. Dan L. s’est défendu de ses actes en mentionnant que Saïd lui avait interdit l’entrée de Batkor au motif qu’il était juif. Un point fermement démenti par les témoins présents. Saïd n’était pas un dur, c’était un père de famille au passé irréprochable. Cela prouve que Dan L. véhicule l’inadmissible préjugé comme quoi les Arabes seraient antisémites »3.
Après cinq refus de la Préfecture de Paris8, le lundi 5 avril 2010, une centaine de personnes ont pu se rassembler à Paris, place de la République, pour rendre hommage à Saïd Bourarach. Les manifestants ont observé une minute de silence avant de scander, « Justice pour Saïd »16.

Désintérêt des politiques et des médias ?

Lors du conseil municipal de Bobigny du jeudi 1er avril 2010, le maire de Bobigny, Catherine Peyge, a refusé la tenue d’une minute de silence, à la suite de la demande par la famille, des amis, des employés de Batkor ainsi que des Balbyniens réclamant une minute de silence pour rendre hommage à Saïd Bourarach17.
Le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) constate « qu’aucun homme politique n’a pris la peine de communiquer le moindre sentiment sur cet homicide et que la couverture médiatique est étrangement bien différente des célèbres affaires »18. Cependant, la sénatrice des Verts Alima Boumediene-Thiery dénonce « des actes injustifiables : tuer un homme en raison de ses origines est inadmissible. Aucune impunité ne doit être tolérée »19,3.
Abdelhakim Sefrioui, responsable du collectif pro-palestinien Cheikh Yassine déclare : « On exige de nos hommes politiques le même respect, le même égard envers tous les citoyens »20.
Selon la journaliste Caroline Fourest, « vouloir transformer toute altercation entre un juif et un Arabe en affaire politique » est le souhait de l’extrême droite et, dans le cas de l’affaire Bourarach, de « groupes victimaires » tels que l’Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis. Les médias auraient quant à eux traité l’affaire convenablement, sans la comparer aux meurtres racistes emblématiques : « c’est bien l’intention raciste – et non le pedigree ethnique des agresseurs – qui devrait justifier de polémiquer autour d’un fait divers, si tragique soit-il. »21
Selon Libération, les médias ne se seraient intéressés qu’au volet judiciaire de l’affaire sans se pencher sur la personnalité des auteurs présumés, ce qui fait dire à Maître Ahcène Taleb, l’avocat de la famille Bourarach, qu’« une chape de plomb préoccupante et regrettable a été posée sur cette histoire »3.
En septembre 2013, sa veuve a participé à la cérémonie d’inauguration de la Ligue de défense judiciaire des musulmans (LDJM) créée par l’ancien avocat Karim Achoui22.

Hommages

Un hommage a été rendu le vendredi 16 avril 2010 à la mosquée d’Épinay-sur-Seine.
Saïd Bourarach est enterré à Berkane dans le Maroc oriental23.


REF.: