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vendredi 7 octobre 2011

La pauvreté proviendrait surtout des Agences et des employeurs qui les utilisent


Des conditions exécrables pour les travailleurs d’agence


Manifestation - Des conditions exécrables pour les travailleurs d’agence
Une soixantaine de personnes se sont rassemblées afin de dénoncer les conditions des travailleurs d’agences de placement temporaire, vendredi. 
© Joël Lemay / Agence QMI

MONTRÉAL – Licenciements abusifs, rémunération sous la barre du salaire minimum, non-respect des normes du travail. Une soixantaine de personnes se sont rassemblées afin de dénoncer les conditions des travailleurs d’agences de placement temporaire, vendredi, à l’occasion de la journée mondiale pour le travail décent.
Une pétition a été remise au bureau de la ministre du Travail, Lise Thériault, par une délégation d’Au bas de l’échelle et du Centre des travailleuses et des travailleurs immigrants. Ils réclament ce qu’ils jugent être des «mesures d’urgence», à savoir l’obligation pour ces agences d’obtenir un permis pour exercer, ainsi que l’application du principe de coresponsabilité.
«Pour l’instant, si un employé veut faire une plainte, on ne sait pas qui est son employeur, qui en a la responsabilité: l’agence ou l’entreprise cliente, a expliqué Carole Henry, porte-parole d’Au bas de l’échelle. Ça décourage les travailleurs d’agence de porter plainte. Et c’est un des arguments de vente des agences.»
Les travailleurs recrutés par des agences de placement, souvent des femmes immigrées, sont dans une position de «vulnérabilité et de précarité quant à leurs conditions de travail», a dénoncé Aadi Ndir du Centre des travailleurs et des travailleurs immigrants.
«Chaque jour, des femmes enceintes sont licenciées à cause de leur état. Chaque jour, des travailleurs malades sont licenciés à cause de leur maladie. Souvent, la paie ne correspond pas aux heures accumulées. Plusieurs sont victimes de harcèlement. Ils ne portent pas plainte sous peine de licenciement», a-t-il ajouté.
«On a besoin d’un encadrement réglementaire pour faire cesser ces abus», a précisé M. Ndir. Présente au rassemblement, Françoise David, co-porte-parole de Québec solidaire, a estimé que le traitement réservé à ces travailleurs est «honteux».
«C’est comme si le gouvernement du Québec acceptait qu’il y ait une sous-classe de travailleurs au Québec, a-t-elle fait savoir. Il va falloir réglementer tout ça».
D’après les organisateurs du rassemblement, plus de 1200 bureaux d’agences de placement temporaire auraient pignon sur rue au Québec.


REF.: Statistique Québec,